Investir dans le pilier 3a : les termes à connaître

Oui, absolument. Vous pouvez également investir votre pilier 3a dans des titres. Dans le troisième pilier, on ne parle généralement pas de dépôt si l’on veut investir le compte 3a dans des titres. Cela montre déjà que les choses fonctionnent un peu différemment dans le troisième pilier que dans les fonds privés, où l’argent n’est pas bloqué. Les termes les plus importants sont expliqués ci-dessous :

Pilier 3a dans les fonds de prévoyance (y compris les fonds indiciels)

Un fonds est un véhicule dans lequel les investisseurs peuvent investir. Le processus est le suivant : vous versez de l’argent au fonds qui, à son tour, l’investit dans diverses actions, obligations et autres investissements tels que l’immobilier ou les matières premières.

Un fonds de prévoyance, quant à lui, est spécifiquement conçu pour la prévoyance. Un fonds de prévoyance doit respecter les directives de l’OPP 2. L’OPP 2 est la deuxième ordonnance sur la prévoyance professionnelle. Le troisième pilier étant juridiquement un appendice du deuxième pilier, ses dispositions s’appliquent également au troisième pilier.

L’OPP 2 régit la manière dont les avoirs de prévoyance peuvent être investis. Par exemple, un maximum de 50 % peut être investi en actions. Vous vous demandez pourquoi certains fonds de prévoyance autorisent des placements en actions supérieurs à 50 % ? Ces limites peuvent être dépassées si le preneur de prévoyance a le profil de risque adéquat.

Une autre caractéristique d’un fonds de prévoyance est qu’il est exonéré d’impôt. Cela signifie qu’un fonds qui n’accepte que des actifs de prévoyance ne doit pas payer d’impôts sur les dividendes et les intérêts. Il doit toutefois disposer d’une structure appropriée et contrôler ses investisseurs. Si le fonds accepte des actifs différents (actifs de prévoyance et autres), il est “contaminé”. Il ne peut alors plus bénéficier de l’avantage fiscal. Il convient donc de vérifier la qualité d’un fonds de prévoyance avant de faire son choix.

Les fonds de prévoyance ne peuvent être achetés ou vendus qu’auprès de la banque ou de la maison de fonds concernée. Comme ces fonds ne sont pas négociés en bourse, les termes “souscription” et “remboursement” sont utilisés à la place de “achat et vente”. Une fois par jour, après la clôture de la bourse, le fonds détermine la valeur nette d’inventaire (VNI). La VNI, ou NAV en anglais, est le prix auquel les souscriptions et les remboursements sont effectués (plus ou moins le spread).

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Pilier 3a dans les ETF (Exchange Traded Funds)

ETF est l’abréviation de “Exchange Traded Fund”. La bourse fait référence au marché boursier où un grand nombre de transactions sur divers titres sont traitées chaque jour. Les ETF sont donc des fonds négociés en bourse.

Contrairement aux fonds de prévoyance, les ETF peuvent être achetés ou vendus à tout moment pendant les heures d’ouverture de la bourse. Cela signifie qu’il n’y a pas seulement un prix fixé en fin de journée, mais aussi de nombreux prix négociés au cours de la journée.

Le prix d’un ETF fluctue tout au long de la journée. Il est fixé par un teneur de marché et repose sur la valeur effective actuelle du fonds et de ses investissements. Un teneur de marché veille à ce que les actions puissent être achetées ou vendues à tout moment. Cela signifie que vous pouvez investir dans le fonds même s’il n’y a personne de l’autre côté qui souhaite vendre le fonds.

Il existe de nombreux fournisseurs qui permettent d’investir le troisième pilier dans des ETF. Le pionnier dans ce domaine est VZ Vermögenszentrum, qui s’est engagé à ne pas émettre ses propres fonds, car cela entraîne des conflits d’intérêts. Il faut imaginer que lorsqu’une banque émet ses propres fonds, elle a intérêt à ce que ses clients investissent leur argent dans ces fonds bancaires, même s’il existe de meilleurs fonds sur le marché.

Ce n’est pas le cas du VZ et pourtant, investir le troisième pilier dans des ETF est n’est pas le plus optimal. Les ETF étant négociés en bourse, ils peuvent être achetés par n’importe qui. Il n’est pas possible de vérifier que l’ETF n’est alimenté que par des actifs de prévoyance. Il en résulte certains désavantages fiscaux.

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Pilier 3a en titres

Enfin, qu’est-ce qu’un titre ? Ce terme est moins courant dans le secteur de la prévoyance, car les activités de prévoyance sont généralement menées par l’intermédiaire de fonds. Mais pourquoi en est-il ainsi ?

La raison se trouve à nouveau dans l’OPP 2. Les fondations de prévoyance ne sont pas libres de choisir comment investir leurs avoirs. Outre les restrictions de placement déjà mentionnées dans le premier chapitre, le principe selon lequel les avoirs de prévoyance doivent être investis de manière largement diversifiée s’applique également. C’est ce que l’on appelle la diversification.

L’avantage de la diversification est que l’on est moins dépendant du succès ou de l’échec d’un seul titre. Il peut également être mathématiquement prouvé que la répartition des risques et des opportunités entre plusieurs titres a un effet positif sur le rapport risque/rendement. Jusqu’à un certain point, ce ratio augmente moins que le rendement attendu.

Ce n’est donc pas une mauvaise chose que la loi stipule que les avoirs de prévoyance doivent être investis de manière largement diversifiée. Une stratégie d’investissement diversifiée présente en effet des avantages vérifiables par rapport aux investissements individuels.

Nous nous sommes un peu éloignés du sujet. Revenons à la question proprement dite. Qu’est-ce qui se cache derrière le terme “titres” ? En gros, le terme “titres” signifie qu’il existe un morceau de papier, un document, qui a une certaine valeur. Cette valeur est définie par l’offre et la demande du titre en question. Si une entreprise réussit et peut augmenter ses bénéfices, la demande pour ses actions augmentera et le prix augmentera.

Les actions : Vous achetez une partie d’une société, ce qui vous donne un droit de regard sur la gestion de la société ainsi qu’une part des bénéfices.

Obligation : Vous prêtez de l’argent à l’entreprise sous la forme d’un prêt et recevez en retour un certain taux d’intérêt annuel.

Immobilier : Vous achetez une partie d’un bien immobilier et participez aux revenus locatifs nets.

Les matières premières : Lorsque vous investissez dans l’or, vous investissez dans des matières premières. L’inconvénient de ces investissements est qu’ils ne versent pas de dividendes ni d’intérêts. Selon votre point de vue, vous pouvez considérer les matières premières soit comme une réserve de valeur, soit comme un pur instrument de spéculation parce que vous en attendez des prix plus élevés. Selon leur forme, les matières premières ont également une importance économique (l’or, par exemple, est également transformé en bijoux).

Les crypto-monnaies : Les crypto-monnaies ont des propriétés similaires à celles des matières premières. Le premier fonds crypto-monnaies a été autorisé à la distribution en Suisse en 2021. Depuis lors, finpension est le seul prestataire à permettre qu’une partie du pilier 3a soit investie en bitcoins & co.

Les fonds de placement investissent dans ces titres, et ils peuvent le faire, mais généralement pas directement, comme c’est le cas pour les avoirs libres avec un dépôt de titres, mais par l’intermédiaire de fonds de pension ou d’ETF. Il existe un ou deux prestataires qui permettent d’investir directement dans des actions dans le cadre du pilier 3a, comme l’Asset Centre : Pilier 3a avec des titres individuels. L’avantage de ce modèle par rapport aux ETF est qu’il permet d’économiser les frais du fonds. Toutefois, la diversification est très étroite et limitée à la Suisse, et les frais sont encore relativement élevés (0,68 %). Un autre fournisseur de ce type est Zugerberg Finanz avec son produit 3a Revo. Toutefois, comme les frais ne sont pas transparents en ligne et que les questions relatives à la récupération de l’impôt à la source sur les titres américains restent sans réponse, nous ne pouvons pas non plus recommander ce produit.

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Qu’est-ce qu’une stratégie d’investissement ?

Les fonds de pension et les ETF sont souvent proposés par de nouveaux fournisseurs innovants sous la forme de stratégies d’investissement. Dans ce chapitre, nous souhaitons expliquer ce que cela signifie.

Mais nous ne voulons pas rendre les choses plus compliquées qu’elles ne le sont. Allons donc droit au but : les stratégies d’investissement sont une combinaison de différents fonds d’investissement en une seule stratégie.

Le tableau suivant illustre l’une des stratégies d’investissement proposées par finpension. Comme vous pouvez le constater, chaque classe d’actifs (liquidités, actions, obligations, immobilier) comporte différents instruments d’investissement, qui sont pondérés différemment. Dans notre exemple, la part des actions est de 40 %.

finpension actions 40

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